LES ORIGINES DU GUARANA

guarana amazonieC’est en plein cœur de la grande forêt brésilienne humide que pousse naturellement le Guarana. C’est là que se situe le sanctuaire des indiens Sateré Mawé sur une superficie de plus de 800 000 ha dans l’Etat de l’Amazonas.

Cet Etat (Capitale Manaus) est à l’Est du Brésil, aux frontières du Pérou, de la Colombie et du Venezuela. Son sol est constitué par la grande plaine alluviale recueillant les eaux dévalant des montagnes andines.

Le principal cours d’eau est le majestueux Amazone qui se gonfle de ses nombreux affluents. Les pentes sont faibles. Souvent les eaux stagnent et forment de nombreux marécages.

La chaleur équatoriale est intense mais les conditions d’humidité et de température rendent la végétation luxuriante. Voilà pourquoi ces régions amazoniennes constituent la première zone mondiale de bio-diversité génétique végétale.

Toutefois, les conditions de vie y sont extrêmement difficiles. C’est pourquoi cette région n’a guère intéressé les colonisateurs portugais et espagnols après la découverte de l’Amérique. C’est la raison pour laquelle des tribus indiennes, fuyant les exactions des envahisseurs blancs, y ont trouvé refuge dès le XVIIe siècle.

Ce fut le cas d’indiens Tupis en provenance des côtes du Brésil. Parmi ceux-ci, le clan des Sateré Mawé s’installa au Nord-Est de l’Amazonas, à la limite du Para, sur le territoire du fleuve Tapajos.

Ils y sont mentionnés en 1669 par un missionnaire blanc, le père Joao Felipe Betendorf. Il écrit que ces indiens consomment une extraordinaire baie sauvage qu’ils nomment Guarana. Il écrit à ce sujet :

« Ils en font une boisson qui leur donne une telle force qu’ils peuvent rester sans manger plus d’un jour lorsqu’ils vont à la chasse ».

Au XIXe siècle, le naturaliste Carl Van Martius note l’intense commerce de Guarana dans la région mais les échanges se font au grand détriment des indiens. Un rapport administratif de la même période que les indiens échangent des centaines de kilos de Guarana contre une simple chemise de coton !

De nos jours, les indiens Sateré Mawé s'attachent à défendre la banque génétique du Warana (nom donné au Guarana en langue Sateré Mawé, lequel est aujourd'hui devenu une dénomination d'origine reconnue par le Gouvernement brésilien) face aux multinationales de l'agroalimentaire. Ils ont développé leur propre outil de production et cueillent le fruit qui a poussé à l'état sauvage. Puis, ils le transforment selon des méthodes traditionnelles en respectant le temps de séchage et la cuisson. Le Warana garde ainsi tous ses principes actifs et ses éléments bénéfiques.

En achetant du Warana issu des producteurs Sateré Mawé le consommateur adopte une attitude de consommateur responsable. Il contribue à rémunérer les Sateré Mawé pour le fruit de leur travail, à un prix juste, dans le respect de la biodiversité. Il promeut tout à la fois le développement économique et le développement socio-éducatif d'un peuple amérindien. Le Commerce équitable du Warana permet aux Sateré Mawé de vivre sur les bases de leur propre autodétermination.



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"préparation guarana"

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